Arthroscopie du coude
La rupture du tendon terminal est une lésion rare, et typique du sportif d’âge intermédiaire.
Le diagnostic est fréquemment fait tardivement alors que le traitement est optimum lorsqu’il est fait dans les jours suivant la rupture.
Elle se manifeste par une douleur brutale à l’occasion d’un effort soudain avec une sensation de « coup de fouet » et une gêne douloureuse importante située en avant du coude.
Un médecin du sport, un chirurgien habitué fera le diagnostic aisément en ne percevant plus la corde tendue du biceps, sans être trompé, par le tendon accessoire du biceps qui reste toujours intact mais n’a pas d’utilité particulière à part, participer à la flexion du coude, alors même qu’il y a de nombreux autres muscles qui fléchissent le coude. Le tendon terminal principal du biceps est en effet, le seul tendon supinateur : il est le seul à pouvoir mettre la main à plat dans la position de « faire la manche ». Ce mouvement ne peut pas être compensé par l’épaule, contrairement au mouvement inverse de la pronation (qui consiste à mettre la main paume vers le sol) où l’est possible de tricher en levant l’épaule sur le côté.
La rupture se fait par arrachement à partir du radius, et le tendon se rétracte dans sa gaine sous l’effet du tonus musculaire.
Cette gaine est un chemin facile à trouver dans les jours qui suivent pour raccrocher le tendon sur le radius. Elle protège les nerfs et les vaisseaux qui sont nombreux et importants dans la région. Une incision de 2-3 cm suffit à la réparation avec les techniques modernes. Après quelques semaines, la gaine cicatrise et ne peut être retrouvée, mettant en danger les nerfs notamment le nerf radial qui peut être blessé lors d’une tentative de réparation et donner une paralysie. Evoquer le diagnostic justifie une consultation rapide auprès d’un spécialiste et de ne pas perdre de temps en demandant des examens complémentaires. Ceux-ci sont parfois trompés par quelques fibres restantes alors que les ruptures partielles sont rarissimes. Les ruptures diagnostiqués avec retard, peuvent être réparées, mais nécessitent le repérage des nerfs pour ne pas les blesser, une grande incision, des difficultés à descendre le tendon rétracté et cicatrisé à la mauvaise place. Ceci génère des complications potentielles parfois supérieures aux bénéfices à attendre d’une réparation. Ne rien faire où accrocher le tendon à un moins bon endroit est parfois plus raisonnable. Réparé dans les jours suivants la rupture peut guérir complètement, ce qui correspond à l’attente des sportifs.