Syndrome du canal carpien
L'hospitalisation peut le plus souvent être réduite à une seule journée (chirurgie ambulatoire), en fonction de l'état de santé, de la proximité du domicile et de la disponibilité d'une tierce personne le jour de l'opération et la nuit qui la suit.
L'anesthésie est locale ou régionale, complétée par un sédatif. La consultation pré-opératoire d'un anesthésiste est donc obligatoire. Un seul côté est opéré à la fois, pour ne pas perturber les gestes essentiels et intimes de la vie quotidienne.
Deux techniques sont possibles :
la technique
endoscopique consiste à sectionner le
ligament par en dedans en passant par le
tunnel carpien par deux petites incisions
(O), sous le contrôle d'une caméra.
La technique endoscopique est une technique délicate, qui nécessite un matériel spécifique, entraîne un surcoût pour l'établissement de soin non couvert par les organismes sociaux et une formation spécifique du chirurgien. Il est nécessaire exceptionnellement de passer à la technique classique en cours d'intervention. Les complications sont rares, essentiellement vasculo-nerveuses ou tendineuses (0.03% des cas sur une étude nationale), et dépendent beaucoup de l'expérience du chirurgien. L'intérêt de l'endoscopie est une cicatrice plus petite, un plus grand confort post-opératoire et une récupération rapide. Le pansement est enlevé au 3ème jour opératoire et il n'y a pas de fil. Aucun pansement n'est alors nécessaire. Il est possible de se laver immédiatement les mains. Baignade, vaisselle et bains sont néanmoins interdits pendant 10 jours.
La chirurgie classique (O) ouvre directement, est
techniquement plus facile et donc théoriquement
un peu plus sûre. L'incision est la plus petite
possible (mini-open). Les fils tombent
naturellement au bout d'une quinzaine de jour,
date à laquelle tout pansement est enlevé. Le
lavage des mains à partir du 10ème jour accélère
leur chute. Il n'y alors aucune restriction.
A 3 mois post-opératoire, les études les
plus récentes montrent qu'il n'y a plus de
différence .