Spécificité des réparations du sous scapulaire
La réparation d’une rupture ou certaines interventions comme les prothèses totales nécessitent la réparation d’un muscle qui ferme la partie antérieure de l’articulation de l’épaule et qui s’appelle le sous-scapulaire. Ce muscle est réparé en fin d’intervention avec une suture. Celle-ci n’est malheureusement pas d’une résistance infinie et les fils de suture peuvent casser en cas de contrainte exagérée. Certaines précautions sont nécessaires le temps de la cicatrisation du muscle, c’est-à-dire 6 semaines pour une résistance d’environ 30%, ce qui suffit pour enlever l’attelle. En effet, l’immobilisation totale n’est ni agréable, ni confortable. Elle ne permet pas les soins et l’hygiène, elle est ainsi très déplaisante. L’articulation de l’épaule s’enraidit très volontiers très rapidement. La meilleure façon d’éviter cette raideur, difficile à récupérer en secondaire, est la mobilisation précoce mais précautionneuse de l’épaule. Le muscle sous-scapulaire est un muscle qui sert à maintenir l’articulation en avant et à tourner en dedans le bras. Une manœuvre intempestive en dehors en menant la main violemment à l’extérieur, une rotation interne volontaire violente en voulant ramener la main vers soi, peuvent entraîner une traction sur le muscle et donc risquer d’entraîner la rupture de la réparation, ce qui est assez grave. Pour protéger ce muscle ainsi que la réparation justifiée par l’opération, quelques précautions sont nécessaires :
La 1ère est l’immobilisation de l’épaule dans une attelle qui évite les manœuvres intempestives notamment la nuit où le bras n’est pas sous contrôle de la conscience, voire dans la vie quotidienne notamment dans les transports. Voir : « Immobilisation de l’épaule »
La 2ème est de limiter l’amplitude de la rotation externe, c’est-à-dire le mouvement vers l’extérieur. L’amplitude naturelle est variable d’une personne à l’autre. Le secteur autorisé est indiqué dans le compte rendu opératoire. Le rééducateur est d’encadrer le patient.
La 3ème est de ne pas contracter à l’excès le sous scapulaire. Pour cela il ne faut pas porter la main en arrière au-delà de la poche.