Ceinture scapulaire
Acromio-claviculaire
La luxation acromio-claviculaire est la plus connue. Son mécanisme est souvent mal compris, obnubilé par la saillie de la clavicule (O). En réalité, l'ascension de la clavicule est bien moindre que la chute en avant de toute la ceinture scapulaire qui s'abaisse et tourne autour du thorax. La clavicule est la seule structure osseuse, solidarisant le membre supérieur avec le reste du squelette. Ce bras de levier assure la stabilité mais également la longueur entre l'épaule et l'axe squelettique, et donc, un tonus constant et stable des muscles de la ceinture scapulaire et globalement les performances sportives de l'épaule. Les surfaces articulaires acromio-claviculaires (O) sont de très petite taille, pratiquement plates.Cette articulation n'a absolument aucune stabilité en soit, hormis celle donnée par les ligaments. Il est donc illusoire de stabiliser manuellement une luxation, la récidive revenant inéluctablement et immédiatement. Cette réduction est possible mais tout à fait impossible à maintenir par des moyens externes. Cette récidive est inéluctable car l'acromion, partie intégrante de l'omoplate, est solidaire du membre supérieur. Le poids du bras est une force contre laquelle les manœuvres externes ne peuvent lutter. Le principe de la réduction et de la stabilisation de ces luxations, n'est pas d'abaisser la clavicule, mais au contraire, de relever et d'exercer une rétro pulsion sur le membre supérieur.Il est impossible, par des moyens externes, de maintenir la réduction de la luxation puisqu'il faudrait lutter en permanence contre le poids de tout le membre supérieur, s'appuyant sur le seul élément disponible qui est la clavicule, os sous-cutané. Toutes tentatives de maintien par des manœuvres externes et des contentions externes ne peuvent aboutir qu'à des lésions cutanées, empêchant la chirurgie. Seul, un moyen interne puissant, susceptible de s'opposer à la force d'arrachement du poids du bras peut être recevable. Les solutions thérapeutiques sont donc réduites à deux extrêmes : Le traitement conservateur qui accepte la déformation traumatique.Le traitement chirurgical a des ambitions de restauration anatomique mais avec tous les inconvénients et contraintes de la chirurgie. Les indications varient selon l'importance de la disjonction: