Rééducation et suites post-opératoires de l'épaule
Rééducation des traumatismes et des interventions « fragiles »
Dès le 1er jour de votre intervention, vous veillerez à être bien installé sur votre lit ; couché sur le dos votre épaule opérée reposant sur une partie de votre oreiller. La position la plus confortable est souvent demi-assise. Le lever ne doit intervenir que : 5 heures environ après l'opération si le type d'anesthésie le permet si vous n'avez ni douleur ni nausée.Vous prendrez le temps de rester assis quelques minutes au bord du lit. Si la douleur et votre état le permettent, vous pouvez commencer à effectuer les quelques exercices simples montrés par le kinésithérapeute. Debout, penché en avant, le tronc à l'horizontal, effectuer des mouvements pendulaires, le bras complètement relâché :
- 10 mouvements d'avant en arrière
- 10 mouvements de droite à gauche
- 10 cercles dans le sens des aiguilles d'une montre
- 10 cercles dans le sens inverse.
La limite des amplitudes des exercices est marquée par la douleur : vous ne devez jamais aller au-delà. Les premiers jours, il faut se limiter à de petits cercles. Au fur et à mesure que la douleur diminue, vous pouvez augmenter la taille des cercles, notamment en vous penchant de plus en plus en avant. Le plus difficile est de faire ces mouvements en passif, c’est-à-dire sans contracter ni solliciter les muscles de l’épaule. Pour cela, le mouvement doit être fait à l’aide du corps qui oscille, ou à l’aide de l’autre bras. Cette décontraction n’est pas naturelle du fait de la douleur. Les kinésithérapeutes vous aideront à apprendre les manœuvres. Les massages associés favorisent la décontraction. Pour vous habiller et vous laver sans douleurs, utiliser le pendulaire qui dégage l’aisselle. Pour enfiler un vêtement, utilisez des chemises ou des gilets qui se boutonnent en commençant par la manche du coté opéré. Vous enfilerez ensuite, par l’arrière, plus facilement le coté sain. Il faut également travailler la rotation externe en passif qui s’enraidit rapidement notamment du fait de l’immobilisation qui est faite coude au corps, en rotation interne. Monter le bras nécessite de la rotation externe qui peut être travaillée en passif rapidement. Il est nécessaire pour cela de maintenir le coude contre le thorax, soit avec une ceinture, soit en bloquant son coude avec un bord de porte ou un accoudoir. L’autre bras, par intermédiaire d’un bâton, pousse sur la main de façon à l’éloigner le plus en dehors possible, dans la limite donnée par le chirurgien.
Vous devez remettre l’attelle ou l’écharpe d’immobilisation entre chaque séance de mobilisation, de rééducation ou de pansement. Seul votre chirurgien est habilité à vous autoriser l’ablation de l’attelle.